La photosynthèse depuis l'espace

Les observations satellitaires de l'activité photosynthétique globale de notre planète offrent un nouveau moyen d'étudier les performances des cultures agricoles.
Les données recueillies par l'instrument GOME-2 (Expérience mondiale de surveillance de l'ozone - 2), à bord du satellite météorologique européen Metop-A, ont montré que la région du Midwest aux États-Unis avait une activité photosynthétique supérieure à celle de tout autre lieu sur Terre. , pendant la saison de croissance des plantes dans l’hémisphère nord. Selon une équipe de chercheurs dirigée par Luis Guanter de l'Institut des sciences spatiales de Berlin, ces résultats montrent que les observations par satellite peuvent être utilisées pour améliorer les estimations de la productivité agricole et de l'impact climatique sur les rendements des cultures.
Comme on le sait, l’activité photosynthétique de certaines régions de la planète a évolué au fil du temps, sous l’effet de l’action humaine et des effets du changement climatique. Pour cette raison, au cours des dernières décennies, différentes études sur des phénomènes, qui auparavant n’étaient abordées que d’un point de vue local comme la photosynthèse, ont été menées à l’échelle mondiale.
Grâce à une approche totalement nouvelle, Guanter et ses collaborateurs ont mesuré l’activité photosynthétique à travers la planète. Pour ce faire, ils ont utilisé la technologie satellite pour enregistrer le rayonnement électromagnétique absorbé et réémis par les feuilles des plantes à la suite de la photosynthèse. Ce phénomène, appelé fluorescence, se produit chez les plantes lorsque le soleil excite les pigments photosynthétiques de la chlorophylle.
Grâce aux observations faites par GOME-2, les chercheurs ont établi pour la première fois une carte à grande échelle de la photosynthèse terrestre. L’analyse de la fluorescence de la Corn Belt, région du Midwest des États-Unis où, depuis 1850, cette céréale représente la culture dominante, montre que l’activité photosynthétique dans cette région de la planète se situe entre Pourcentage 50 et 75 supérieur aux prévisions des modèles théoriques sur le cycle du carbone.
La comparaison avec les mesures effectuées à terre sur les statistiques de flux de carbone et de rendement des cultures a confirmé ce que Guanter et ses collaborateurs ont observé. Selon le journal Proceedings de l'Académie nationale des sciences (PNAS), ces résultats peuvent aider à améliorer les modèles théoriques fournissant une estimation de la productivité agricole et de l'impact climatique sur les rendements des cultures. Cependant, l’objectif suivant de ces chercheurs est d’affiner la méthode d’analyse utilisée afin d’observer plus en détail ce cœur vert de notre planète.
Source: Investigacionyciencia.es
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