Un regard sur la réalité française

Après une longue période de croissance très lente du verger de myrtilles français, les plantations se sont un peu accélérées ces 2 dernières années. À l'heure actuelle, la culture des myrtilles est encore anecdotique, avec un peu moins de 500 ha de superficie plantée et de production.

Le cas de la France

Dans le contexte de l'industrie mondiale du bleuet, il existe une grande méconnaissance dans certaines régions quant à leur réalité organisationnelle, l'état de leurs cultures, leur participation aux marchés ou encore les qualités de leurs fruits. C'est le cas de la France qui, on le sait, possède l'Union française des producteurs de myrtilles (SPMF), qui regroupe actuellement près de 30% des producteurs, et tente de fédérer, organiser et promouvoir la filière dans une perspective de renforcement de la filière.

Après une longue période de croissance très lente du verger de myrtilles français, les plantations se sont un peu accélérées ces 2 dernières années. À l'heure actuelle, la culture des myrtilles est encore anecdotique, avec un peu moins de 500 ha de superficie plantée et de production.

Savoir, terre et travail

« Plusieurs barrières limitent son développement, d'une part la méconnaissance de ce fruit et sa culture en France. Ensuite, il y a le facteur agronomique, la qualité du sol et la possibilité d'irrigation. Enfin, un point important est la rareté de la main-d'œuvre et son coût beaucoup plus élevé que dans le reste de l'Europe », commente Côme Lapierre, responsable de la communication à la SPMF. L'exécutif français nous indique qu'il n'y a que 4 grands vergers de plus de 30 ha dans la région et la grande majorité des vergers sont de petites structures de moins de 5 ha, orientées vers la vente directe ou locale.

«Cette composition du jardin est directement liée aux problèmes de main-d'œuvre. Les nouveaux projets concernent généralement des superficies de 4 à 10 ha pour une évaluation des fruits frais. A ma connaissance, il n'y a pas de verger ou de projet dédié uniquement à la transformation », précise-t-il, précisant qu'environ la moitié de la production française est cultivée en bio.

Variétés

Les variétés plantées sont très diverses, principalement Duke, Drapper et Bluecrop, et la grande majorité des myrtilles cultivées en France sont en Corymbe du Nord, mais récemment, des plantations de Rabbiteyes ont été faites dans le sud. De plus, avec l'augmentation de la région de température moyenne, des tests en corymbe du sud sont en cours. De nombreuses variétés plus anciennes comme la Darrow ont été adaptées aux circuits courts ou "auto-picking". Dans les plantations récentes, nous trouvons systématiquement Legacy, qui est
comme valeur sûre. De nombreuses variétés de sélections américaines sont testées (Michigan et Oregon), mais les vergers sont trop jeunes pour identifier les meilleurs.

«Le jardin est traditionnellement planté en 3 * 1m sur des crêtes en général. La tendance récente est de densifier 2,2 m * 0,8 m pour les plus extrêmes. Depuis 2 ans, des projets voient aussi le jour sur le terrain, ceux-ci vont permettre la culture du bleuet dans certaines régions où le sol n'était pas adapté », précise le membre de la SPMF.

BlueMagazine

L'entretien se trouve exclusivement sur format numérique et d'acquérir gratuitement le BlueMagazine Magazine sur papier, en personne, lors du lancement qui aura lieu dans le XX Séminaire international sur les bleuets, qui se tiendra à l'Expo Guadalajara les 2 et 3 juin.

source
https://www.revistabluemagazine.com/publicaciones/edicion-2021/

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